La restauration

Le projet de sauvegarde

et de restauration



La première partie des travaux porte sur les interventions d’urgence à réaliser dans les meilleurs délais pour, notamment, anticiper les prochaines chutes de pierres. Elle permettra de sécuriser, rapidement et temporairement, l’édifice avec une intervention sur quatre zones, identifiées comme instables dans l’état sanitaire actuel.

La deuxième partie détaille le projet de restauration visant à la consolidation et la pérennisation du chœur.

L'intervention d'urgence



Quatre zones critiques ont été identifiées où les pierres menacent de se détacher des massifs sur lesquelles elles sont, parfois, en équilibre précaire.

Les pierres repérées qui risquent de se détacher seront fixées à la maçonnerie existante par des aiguilles de fibre de carbone.

Cette première campagne sera complétée par une première dé-végétalisation ainsi qu’un sondage des pierres. Les pierres seront, soit rattachées suivant le même principe décrit ci-dessus, soit déposées par mesure de sécurité, numérotées, identifiées sur un relevé graphique et stockées à l’abri en attendant les travaux de restauration. 

Des glacis au mortier sacrificiel seront réalisés en recherche pour protéger les pierres. 

La restauration


Le chainage de couronnement

Une première intervention consistera à créer un nouveau chaînage en béton armé au-dessus des arases hautes du chœur, d’une épaisseur de 10cm et d’une largeur de 30cm. Le chaînage sera légèrement en retrait par rapport à la largeur de la dernière assise pour minimiser son impact visuel. Cette ceinture en béton sera réalisée au fur et à mesure de la purge de la chape de ciment existante. Elle sera recouverte d’une couvertine en plomb qui permettra d’assurer son étanchéité.

La protection des chapelles latérales

Afin de protéger les ruines des intempéries, l’extrados de ces vestiges a été recouvert, vers 1965, d’une chape de ciment. Cette chape présente une usure due au temps, fissure et se décolle par endroits. Pour éviter tout risque d’effondrement des ouvrages, la chape sera conservée et une protection plus pérenne des maçonneries mise en place par une couvertine en plomb de 3mm d’épaisseur au-dessus de la chape. Sera réalisée, au préalable, une petite purge des parties non adhérentes de la chape.

La restauration des pierres et des parements

Un traitement en minéralisation sera réalisé sur les pierres légèrement altérées. Certaines pierres très dégradées, souffrent de désagrégation sableuse, et menacent la stabilité structurelle de l’ensemble. L’altération de la pierre est rapide et le risque est important. C'est le cas de certaines pierres des meneaux des fenêtres hautes du chœur. Ces pierres seront remplacées par une pierre similaire à la pierre existante, ayant les mêmes caractéristiques physiques (densité, résistance à la compression, et le même aspect.

La conservation et la restauration des barlotières d'origine

Les barlotières encore en place, datent probablement de la construction du chœur gothique, vers 1254. Elles sont de géométrie cohérente. Leur état de corrosion est néanmoins avancé. La grande valeur patrimoniale de ces ouvrages nous oblige à leur conservation.

S'il existe une liaison entre elles, il conviendra de prévoir une restauration des barlotières in situ. En revanche, si elles ne sont pas reliées entre elles, elles pourraient être déposées et une restauration en atelier sera envisagée.

Les ruines des chapelles rayonnantes et archéologie

Les chapelles rayonnantes du chœur de l’abbatiale sont effondrées. Côté nord, le mur périmétrique des chapelles subsiste sur une hauteur d’environ 2 mètres, avec quelques bases de colonnettes d’angle. La chapelle axiale est totalement ruinée, seul un amas de pierres témoigne de l’existence passée des chapelles rayonnantes côté sud. Il convient de prévoir une révision générale de ces amas de ruines, avec dé-végétalisation, vérification de la stabilité, protection des arases par mise en place d’un mortier sacrificiel.

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